L'Espagne est championne du monde en titre.
Je vis en Espagne, je vis donc à l'heure du foot. Un post footballistique s'imposait donc.
Depuis bientôt 2 ans (J-5) que nous sommes installés en Espagne, je me rends compte que j'ai subi une mutation progressive, et je dirais même une mutation progressive et perfide; parce qu'une fois que l'on est tombé dedans, il est difficile de s'en sortir...
Je fais donc mon coming-out : j'aime le foot... espagnol.
De toute façon, il est difficile de faire autrement dans ce pays où, mondial ou pas mondial, tout le monde vibre pour une équipe. Et quand je dis tout le monde, cela inclut bien sûr le nourrisson et la grand-mère de plus de 90 ans. L'enthousiasme se propage donc aisément. Rajoutez à cela 30 min sur le sujet au journal de
Jusqu'à présent nous vibrions Braça, situation géographique oblige. Le mois dernier nous avons vibré Roja. Je n'ai pas suivi l'intégralité des matches, mais les 2 derniers ont été regardés avec beaucoup d'attention et de stress. Pour la grand messe footballistique de dimanche dernier, nous étions conviés à une soirée BFC améliorée d'un P (Bière-Foot-Chips-...-Pizza! dixit mon Sauvageon) chez nos amis Jordi et Marta (grand fan du Barça et de foot en général). Bref, nous avons vécu la finale historique, "from the inside".
Je n'aurais qu'un constat à faire: heureusement que la clim' était branchée à fond! Avec 8 gus qui se levaient, hurlaient, gesticulaient à chaque attaque de la Roja, chaque mauvais geste des hollandais, ou chaque carton-jaune-qui-aurait-dû-être-rouge de l'arbitre... ça en faisait de l'exercice et de l'accélération cardiaque! Sans compter que cette succession de positions assis>> debout, bras levés, visage déformé >> assis, se démultipliait dans les bars autour de l'immeuble de Marta et Jordi et chez leurs voisins.
La libération est donc arrivée du pied d'Andrés Iniesta, dans les prolongations après 115 min de souffrance. Après que tout le quartier ait hurlé en même temps "rrrhhhaaaaaaasiiiiiiiiii!!!", les pétards et les feux d'artifices ont immédiatement pris le relais. 5 minutes plus tard, au coup de sifflet final, re "rrrhhhaaaaaaasiiiiiiiiii!!!", re pétards et re feux d'artifices. On était partis pour la nuit entière. Sur le chemin de retour, la voiture a même joué le taureau devant le drapeau-cape-du-torrero et a donné du klaxon.
Hier, tous les membres de la Roja sont rentrés à Madrid, acclamés dès la sortie de l'avion. Toute la capitale était au rendez-vous et autant vous dire que ceux qui avaient prévu de travailler avec des madrilènes pouvaient remettre leurs réunions au lendemain!
Une belle illustration de la marée humaine qui a déferlé dans les rues:
sur l'Esplanade du roi là où a eu lieu la fête...
Malgré le régionalisme espagnol, je crois que même les catalans étaient contents de cette victoire... bon, peut-être un peu par chauvinisme, puisque 7 joueurs de l'équipe jouent au Barça... Comme dirait Jordi, "no es el equipo de España, sino el equipo de Esbarça".
Tous les joueurs ont été loués par le Roi et JLZapatero pour leur humilité, leur fairplay et leur esprit d'équipe et pour avoir donné une belle image de l'Espagne au monde... Les célébrations madrilènes ont bien montrées que les espagnols étaient super fan de leur équipe... sans doute parce qu'ils peuvent s'y identifier facilement: il y a l'embarras du choix: le 1er n'arrive pas à articuler 3 mots au micro tellement il est timide, l'autre est un fêtard de 1ère catégorie et le 3ème se lâche en direct tellement il est heureux; au bout du compte, la Roja donne l'impression d'être une belle bande de potes qui fait du sport ensemble et surtout qui se marre bien.
Et ça, ça fait plaisir et ça change de la sélection nationale française! En conclusion, j'étais bien heureuse de vivre en Espagne durant cette coupe du monde: j'avais une superbe équipe de rechange!
Bien footballistiquement vôtre,
Bravo ! et merci Marion ! regis
RépondreSupprimerca doit faire bien du plaisir de vivre ca vu les images à la télé c'etait imprétionnant et vous n'avez eu de voiture folle pour gacher la fete
RépondreSupprimerca doit faire dubien aumoral espagnol
bisous mels
Bon article !
RépondreSupprimerOn en attend des nouveaux sur vos vacances !!
Vive le soccer espagnol !
Geneviève