En quête du Fujiyama

Entre 2 bains de foule à Tokyo, Camille nous a emmené prendre l'air et vivre une expérience unique dans la région de Hakone (pour situer géographiquement: un clic et Google te transporte).

Pour le 1er jour d'escapade, d'abord on a commencé par prendre un train, ensuite on a pris un plus petit train qui fait des demis-tours dans la montagne dans un sens et dans un autre. Là on s'est d'abord arrêtés pour prendre un peu l'air et pour aller manger des nouilles divines.
Ensuite si je me souviens bien, il me semble que nous sommes repartis faire un petit tour en petit train qui fait des demis-tours; et ensuite bah on a pris une crémaillère - pour changer un peu du train. De là on a refait un tour à pieds (jusqu'ici tout allait bien, il faisait beau, on se faisait les mollets, et la quête du Fuji n'avait pas encore commencée).
Après la crémaillère et bien on a voulu s'arracher un peu du sol... Alors on a pris un téléphérique!

De là haut, nous avons débarqués dans la 4ème dimension du Japon. On passe un col et - hop - on tombe au milieu d'une exploitation de souffre à ciel ouvert, de la bonne odeur qui va bien avec et d'un vent à décorner les bœufs (c'est juste pour le plaisir d'employer cette siiiii belle expression). Pour la petite anecdote, nos amis yaponais de Hakone font cuire des œufs dans l'eau des sources chaudes-ou-plutôt-bouillantes-qui-sort-à-80º...). Un fois cuits, ils ressortent tout noirs; ça fait un peu un drôle d'effet quand même et ce n'est bigrement pas appétissant! Trois de ces œufs sont d'ailleurs restés dans ma poche un peu trop longtemps... j'ai bien essayé de les refourguer, mais personne n'en voulait.

la mine à ciel ouvert - vous sentez comme ça sent bon??

les sources chaudes vues de loin - les sources chaudes vues de prêt

Pour se remettre des odeurs d'œuf pourri, on est redescendus de la montagne à pieds, au milieu des paysages "brûlés" par le souffre. La végétation reprenait le dessus au fur et à mesure que nous descendions, plus bas, toujours plus bas... c'était magnifique.

Alors après avoir fait une marche bien sympathique, on a repris le téléphérique, puis la crémaillère et là on a changé un peu: on a pris le bus. Jusque là toujours pas de Fujiyama, mais un petit froid bien humide qui se déclare...
Au milieu de nulle part, nous sommes descendus de notre bus. On fait toujours confiance à Camille et on ne discute pas parce que de toute façon y'a qu'elle qui parle japonais. Donc on s'écrase, et on marche.
Et là... comme par magie, au bout d'une rue mangée par la nature, nous sommes arrivés au Ryokan de Kinokuniya aka le paradis à Hakone.

[ RYOKAN: Les ryokan (旅館, ryokan) sont des auberges typiques du Japon. Les ryokan sont souvent constitués de matériaux typiques : bois, bambou, cloisons de papier, portes coulissantes]

notre chambre installée pendant que nous dînions - derrière les panneaux coulissants

On va donc dire que c'est une auberge traditionnelle version luxe où règne un calme incroyable, où il y a plein de monde à votre service mais ils sont tellement discrets qu'on ne les voit même pas, où on mange comme des rois et où l'on profite des bains publics pour se délasser et où on rêvasse en regardant le jardin... Nous (les filles) aurons bien apprécié les bains chauds, moyen-chauds, et super-méga-chaud-que-tu-te-liquéfies-en-rentrant-dedans, à papoter sous les cieux étoilés et à refaire notre monde...

Le lendemain... c'est là où les choses ont commencées à se gâter... Alors on avait prévu de faire un petit tour de marche et un tour sur le lac pour profiter des paysages et tenter d'apercevoir le fameux, l'incontournable, l'incroyable, que dis-je! le parfait Mont Fujiyama...

En se promenant nous avons visité une reconstitution d'un ancien poste de garde... petites captures de Felipe et pitite pensée pour mon papa et son eco-musée neslois:

ça ne rigolait pas à l'époque d'Edo...

Après avoir été bien humidifiés par tantôt de la petite bruine, tantôt de la vraie pluie, nous sommes allés faire un petit tour sur le lac de Ashinoko (merci Google Maps pour le petit rappel). Et là... on a eu beau scruter, observer, chercher.... la quête a été vaine: on n'a pas vu le moindre petit mini bout de Mont Fuji... et pour cause:

vues depuis les bords du lac


vues depuis le bateau

Alors bon... on s'est consolé en se disant que l'on avait peut-être vu un mini bout de la base de ce géant parfait......... et aussi en gardant en tête que Camille a mis 1 an 1/2 pour le voir totalement dégagé!!! Cette escapade était juste parfaite, même sans Fuji (et ça fera une bonne excuse pour revenir!). Je ne le dirais jamais assez mais encore milles mercis Camille pour nous avoir fait vivre ta vie à la Japonaise! Et si vous voulez suivre ses aventures: un clic sur la photo ci-dessous et vous y êtes!